L’insertion professionnelle des diplômés en informatique de gestion de l’Université Toulouse Capitole a de quoi faire rêver dans une période de fort chômage des jeunes : 97% d’entre eux sont embauchés en CDI dans les six mois suivant la fin de leurs études. L’adaptation permanente des formations est l’une des clés de ce succès. À la rentrée 2017, trois nouveaux parcours seront offerts pour coller au plus près à l’évolution des besoins.
Le parcours Technologies de l’Information (TI) proposé en 3ème année de licence (mention Mathématiques, Informatique Appliquées et Sciences Humaines et Sociales), donnera aux non-informaticiens intéressés toutes les bases nécessaires pour qu’ils puissent entrer en Master Miage. « La L3 MIASHS que nous proposions jusqu’à présent s’adressait aux personnes qui avaient des prérequis en informatique. Ce nouveau cursus constitue une passerelle pour les étudiants sortant d’un Bac +2 à dominante économie ou gestion. Elle permettra de les amener en douceur aux techniques de l’informatique appliquées à la gestion des données », explique Chantal Soulé-Dupuy, la responsable pédagogique.
« À même d’assister des directeurs financiers aussi bien que des responsables de la gestion des stocks ou de la production, les diplômés ainsi formés seront capables de s’occuper de l’architecture logicielle d’un projet afin de garantir la cohérence de l’information. Les entreprises de services numériques (ESN) et les PME en général sont friandes de cette double compétence qui permet d’analyser les besoins et de les traduire en outils opérationnels », précise-t-elle.
Le master IPM a signé cette année ses premiers contrats de professionnalisation. « Les étudiants nous réclamaient le développement de l’alternance, car cela leur permet d’être payés pendant leur formation et d’acquérir des compétences pratiques », explique Nathalie Vallès-Parlangeau. À partir de la rentrée, l’enseignement sera réorganisé par blocs de compétences. « Toute la pédagogie a été revue, y compris pour la formation initiale. Chaque cours sera désormais mené comme un projet d’entreprise », précise la responsable pédagogique.
Sopra Steria, partenaire de longue date de la Miage à l’université, a accepté les premiers élèves en alternance, tout comme Cap Gemini. Des entreprises du secteur adapté, des cabinets et des sociétés du secteur décisionnel devraient suivre. « Auparavant, les entreprises prenaient peu d’étudiants de M1 en stage. Mais elles cherchent désormais à les recruter au plus tôt. La tendance à venir faire du repérage dans l’université s’accentue depuis trois ans », note Nathalie Vallès-Parlangeau. Les bons débouchés de ces formations s’accompagnent de salaires attractifs. En 2016, les jeunes diplômés du master IPM de Toulouse Capitole touchaient en moyenne 32 000 € bruts annuels.
Le Master Innovative Information System (2IS) propose des cours dispensés entièrement en anglais. « L’innovation est au cœur de cette formation et se décline sur tous les modes : innovation technologique (intelligence artificielle, automatisation des processus), innovation des méthodes de conception (méthodes collaboratives et agiles), innovation pédagogique également, avec notamment des projets de classes inversées», décrit Laurent Perrussel, l’un des responsables du master Miage 2IS, qui a déjà reçu une trentaine de candidatures dont des étudiants étrangers.
Les débouchés habituels des formations Miage se trouvaient dans le bassin toulousain et la région parisienne, mais ce nouveau master permettra aux diplômés de se positionner sur le marché européen.